

L’avènement et le tumultueux périple, à travers la Crise de 1929 et la Deuxième Guerre mondiale, d’un théâtre d’art, le Théâtre Louis Jouvet, qui se plie aux règles draconiennes d’une exploitation privée, et parvient à conquérir une audience mondiale.
En 1925, Jouvet se prête à la fondation d’une société qui porte son nom. Cet ouvrage, qui concilie précision et rigueur des données économiques avec un style clair et vivant, met en lumière le double exploit de Jouvet : devenir une figure théâtrale et cinématographique majeure française et créer une société théâtrale purement privée qui a su affronter les difficultés de l’époque et du milieu culturel. Il montre comment un théâtre littérairement exigeant a pu trouver un juste équilibre entre réussite commerciale et ambitions artistiques.
La première partie de l’ouvrage est consacrée à la fondation de la société du Théâtre Louis Jouvet. Les circonstances de cette fondation, les acteurs qui la font vivre ainsi que la typologie du Théâtre Louis Jouvet sont présentés. La partie suivante se concentre sur la scène du théâtre : mode d’exploitation, commercialisation du produit et organisation des tournées. La troisième et dernière partie s’intitule « Magique cartel », en référence à l’association d’entraide qui compte Jouvet, Baty, Dullin et Pitoëff parmi ses membres. Marc Véron dresse notamment les échecs et les réussites de ce cartel.
Table des matières
Abréviations
Propos introductifs
Première partie : La fondation du Théâtre Louis Jouvet
Les circonstances de la fondation
Louis Jouvet : un long apprentissage
Un des « jeunes gens d’aujourd’hui »
Rencontre avec des hommes remarquables
Premiers pas avec La N.R.F.
La guerre
La feuille de route du soldat Louis Jouvet
Jouvet-Copeau : un amour promis au désenchantement
Les circonstances de la fondation
Louis Jouvet disponible : l’échec des pourparlers avec Jules Delacre
Louis Jouvet recruté par Jacques Héberto
La cessation d’activités et l’hypothèse d’une reprise du Vieux-Colombier
Période de flottement. L’intermède Colanéri
Les acteurs de la fondation
Rôle clé de Jules Romains
François Grammont
Les sous-groupes constitutifs de l’actionnariat
La société du Théâtre Louis Jouvet
Typologie des théâtres
Typologie des sociétés
Ce que dit le droit commercial
Essai de typologie des sociétés d’exploitation théâtrale
L’ultime chapitre de la fondation
Le rapport de Marc Edward Barry
Les statuts et la phase préparatoire à leur adoption
Deuxième partie : Pleins feux sur la scène du Théâtre Louis Jouvet
Le mode d’exploitation
La représentation unique ou en très petite série
Le Théâtre Libre et l’Oeuvre
La société du Théâtre Louis Jouvet
Le spectacle coupé
Le lever de rideau
L’alternance
Le Vieux-Colombier
La société du Théâtre Louis Jouvet
Le mono programme
Les échecs
Les échecs (ou les succès) en demi-teinte
Les succès
Jean Sarment
Régis Gignoux
Marcel Achard
Jules Romains
Jean Giraudoux
Shakespeare ou la recherche de la tradition
Molière
La commercialisation du produit
Les similitudes tarifaires. L’exemple de l’Athénée
Les prix les plus bas et les plus élevés. Pour chacune de ces catégories,
détermination par théâtre du prix le plus bas et du prix le plus élevé
De 1932 à 1951 (guerre exceptée), le plus bas prix de vente au billet
parmi les prix les plus bas
De 1932 à 1951 (guerre exceptée) le plus haut prix de vente au billet
parmi les prix les plus bas
De 1932 à 1951 (guerre exceptée) le plus bas prix de vente au billet
parmi les prix les plus élevés
De 1932 à 1951 (guerre exceptée) le plus haut prix de vente au billet
parmi les prix les plus élevés
Les amplitudes de prix, par théâtre
Les amplitudes les plus faibles
Les amplitudes les plus fortes
Les mouvements de prix
Les variations prononcées du prix le plus haut
La politique des petits pas
Bref aperçu de la politique commerciale de l’Athénée
La location de Tessa
Pleins tarifs et tarifs réduits. Les systèmes Quinson et Delamare
Les tournées
Misère des théâtres de province et des tournées
La lente évolution de Jouvet à l’égard des tournées
L’ambassadeur des lettres françaises
Les activités cinématographiques
Le « premier » Knock
L’École des femmes
Troisième partie : Magique Cartel
Brièveté et densité du texte fondateur
La Querelle des Oiseaux
La querelle du dix-huitième cahier de Masques
L’association des théâtres du Cartel
Quel sens attribuer au mot « Cartel » ?
Le Cartel sous bénéfice d’inventaire
Recensement des actifs communs
L’alternance en désuétude
Profils des quatre
Gaston Baty
Charles Dullin
Louis Jouvet
Georges Pitoëff
Des traits de parenté
Auteurs en partage
Le rôle progressivement prépondérant du metteur en scène
Distinctivité et affrontements
Culture spécifique d’auteurs
Louis Jouvet
Charles Dullin
Gaston Baty
Georges Pitoëff
Des pièces également convoitées
Tergiversations entre Dullin et Jouvet
Frictions entre Jouvet et Pitoëff
Palinodie autour de la direction artistique du théâtre Pigalle
Les surprenants méfaits de l’intransigeance morale
Échecs et réussites du Cartel
La sanction de dossiers insuffisants
Les relations contractuelles avec les auteurs
L’engagement théâtral
L’impossible configuration
Trois succès… autant de divines surprises
L’Exposition Internationale de 1937
Genèse d’un projet
Résolution (provisoire) d’une crise
Un dénouement paradoxalement favorable au Cartel
La Comédie-Française
Une crise larvée
Le Gouvernement de Front populaire à l’oeuvre
Un cocktail de difficultés ordinaires
Échecs et réussites
Semer des idées pour un théâtre futur
Le rapport de 1937 sur la décentralisation artistique
La note de septembre 1940 sur l’organisation corporative
En guise de conclusion
Rideau final